Malgré une prothèse complète, 17 % des 60 ans ou plus déclarent des difficultés pour mastiquer

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

17 % des personnes de 60 ans ou plus vivant à domicile déclarent avoir beaucoup de difficultés à mordre et mâcher un aliment ferme ou ne pas y parvenir, même quand elles portent une prothèse complète, soit 2,4 millions de personnes, montre une étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) le 1er juin, réalisée à partir d’une enquête interrogeant 10 600 personnes âgées de 60 ans ou plus et vivant à domicile. Les difficultés de mastication augmentent avec l’âge : c’est le cas d’une personne sur dix entre 60 et 69 ans et de quatre sur dix chez les 90 ans ou plus. À corréler au fait que le port de la prothèse complète devient lui aussi plus fréquent en vieillissant : entre 60 et 69 ans, 30 % des personnes en ont une, elles sont 70 % chez les 90 ans ou plus. Globalement, les personnes interrogées portant une prothèse complète déclarent plus de difficultés de mastication que celles qui n’en portent pas (50 % contre 16 %).

Des différences entre les femmes et les hommes et selon les catégories sociales apparaissent, reflétant en partie des inégalités d’habitudes de vie et d’accès aux soins cumulés tout au long de la vie, ainsi que l’accès aux soins immédiat. Ainsi, à âge et sexe comparables, les ouvriers ou anciens ouvriers ont plus de difficultés de mastication que les cadres ou anciens cadres, même quand ils portent une prothèse complète. « Ces inégalités peuvent être liées à des déficiences de l’organisme plus fréquentes et à des équipements moins efficaces, traduisant sans doute pour partie des difficultés à renouveler les prothèses chez les ouvriers, relève la Drees. Le renoncement aux soins est en effet corrélé au pouvoir d’achat et au niveau d’études. »
 
Parmi ces mêmes seniors étudiés, 6 % signalent de nombreuses difficultés pour voir de près et 4 % pour voir de loin, malgré leurs lunettes ou leurs lentilles le cas échéant. La même proportion (4 %) déclare avoir beaucoup de mal à entendre une personne dans une pièce silencieuse ou ne pas y parvenir, même quand elles sont équipées d’un appareil auditif.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Santé publique

L’Anses propose de classer le fluorure de sodium comme perturbateur endocrinien

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande, le 18 décembre, de classer le fluorure de sodium comme perturbateur endocrinien pour...
Santé publique

Prévention cardiovasculaire : l’AHA souligne l’impact du contrôle parodontal

Une déclaration scientifique de l’American Heart Association (AHA), publiée le 16 décembre 2025 dans « Circulation », le journal de l’association, actualise...
Santé publique

Palmarès 2025 des hôpitaux : en tête, Dijon (chirurgie-dentaire) et Lille (maxillo)

Le magazine « Le Point » publie le 4 décembre une nouvelle édition de son palmarès des meilleurs hôpitaux et cliniques de...
Santé publique

Violences conjugales : les dentistes en première ligne

À l’occasion de la Journée internationale pour la suppression de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, l’Ordre des chirurgiens-dentistes...
Santé publique

Carie dentaire : la HAS va actualiser ses recommandations

À la demande de la CNAM, la Haute Autorité de Santé (HAS) va réviser ses recommandations sur la prévention de...
Santé publique

Les aliments ultra-transformés dans le viseur de la santé publique

Et si la lutte contre les maladies chroniques passait par une réduction massive des aliments ultra-transformés ? C’est le message...